BALTA, François et de la FOREST DIVONNE, André – 16 avril 2015

 

L’utilisation généralisée du génogramme, dans le contexte des thérapies familiales sys¬témiques, est contradictoire avec l’affirmation du principe d’équifinalité qui stipule que l’état présent peut être le produit d’une infinité d’histoires différentes. D’ailleurs, en fonction de ce principe, d’une centration sur l’état présent et sur l’objectif de change¬ment, le génogramme n’est que peu présent dans les thérapies stratégiques de Palo Alto.
Comment expliquer alors l’utilisation quasi systématique du génogramme dans le cadre des thérapies familiales ? Sans doute, entre autres, par le besoin de sens, par l’importance que chacun accorde à son histoire, par la nécessité de contextualiser les symptômes de manière à construire des hypothèses signifiantes… et par l’habituelle re¬cherche d’une cause linéaire dans le passé.
En effet, « On peut considérer « l’individu comme le produit d’une histoire dont il cher¬che à devenir le sujet » . Le génogramme alors, n’est plus un simple recueil d’informations situées dans le temps et dans l’espace d’un groupe familial, mais c’est la mise en sens d’un récit.
Ce soir, je vous propose de partager la manière dont j’ai bricolé un génogramme à ma manière, c’est-à-dire un mixte de Palo Alto (le problème est une solution), de l’orientation solutions (d’abord mobiliser les ressources) et de l’approche contextuelle (stratégie sans éthique n’est que ruine de l’âme).
Venez avec quelques situations en tête pour mettre au travail le modèle proposé.