Jacques Miermont – 16 avril 2012
Au même titre que les paradoxes logico-mathématiques et pragmatiques, les apories de la temporalité concernant les relations entre le passé, le présent et le futur ont été questionnées par les grands courants épistémologiques depuis l’antiquité. Dans le champ clinique, les pathologies mentales et comportementales complexes confrontent les thérapeutes à des échelles temporelles inusitées. L’enjeu est moins de réunir les personnes qui vivent sous le même toit, que celles qui partagent une destinée de vie commune. L’évolution des troubles obéit à des dynamiques particulièrement lentes, dont l’unité de mesure pourrait être le lustre (le quinquennat). La grande détresse personnelle liée à ces pathologies confronte souvent l’entourage à l’impossible. Lorsque le champ familial et le champ social arrivent à partager ce constat d’i