SADLIER, Karen – 04 juin 2015

 

Maltraitance, violence dans le couple, inceste, catastrophe, acte terroriste, torture : le vécu de tels événements traumatiques par la famille a des implications pour le théra¬peute.

Le psychotrauma amène à des aménagements du cadre systémique classique : le théra¬peute doit veiller à des objectifs thérapeutiques qui incluent la création des sous-systèmes de protection et la circulation de la parole quant au vécu traumatique. Ces verbalisations du trauma ont un impact sur le thérapeute qui peut expérimenter des réactions traumatiques lui-même. Les pensées intrusives, cauchemars, évitements et hypervigilance que le thérapeute peut présenter, sont connus sous le nom du trauma vica¬riant.

Le phénomène de trauma vicariant est étudié depuis plus de 30 ans, d’abord par des systémiciens dont Charles Figley. Si le trauma vicariant peut être un frein aux positions thérapeutiques, il peut aussi être utilisé en tant que ressource pour permettre au théra¬peute de mieux s’affilier avec la famille et de faire des mouvements de protection intra et extra familiaux adaptés.

Lors de cette conférence, nous explorons la particularité du travail psychodramatique avec la famille et son impact sur le système thérapeutique.