Jean Marc Campiutti et Monique Pacot – 19 novembre 2012

 

Quand le lien a fait mal ou s’est mal noué,
Quand la famille est inaccessible,
Quand la violence a cessé mais que son empreinte demeure.

A la croisée de l’éducatif, du thérapeutique et du judiciaire, la Villa Préaut, foyer éducatif, accueille depuis une trentaine d’années des jeunes filles adolescentes dites « incasables ». Celles dont le parcours a été marqué par des exclusions ré¬pétitives et la mise en échec des réponses éducatives et soignantes. Nous nous proposons d’étudier leurs conduites violentes telles qu’elles apparaissent dans le quotidien que nous partageons avec elles.

A partir de séquences enregistrées ou filmées, il s’agira d’observer des séquences d’interactions violentes, leurs activateurs, leurs déroulements, leurs fonctions et surtout leurs liens avec des symptômes post-traumatiques et dissociatifs mécon¬nus ou non reconnus par leurs auteures.

Dès lors, quelles pistes pour accompagner ces adolescentes dans la reconnais¬sance et l’apaisement de ce qui fait lien autour du processus violent ?

En amont du cadre thérapeutique, mais au cœur de ce qui interroge l’accès au soin et au lien social, nous évoquerons les aléas et limites de ces interactions, tant du point de vue des jeunes, des adultes que de l’institution.

La Villa PRÉAUT est un foyer éducatif accueillant des adolescentes entre 15 et 20 ans. Ces jeunes filles au parcours institutionnel long et parfois chaotique, ont toutes vécues des crises aigües dans leur milieu familial et présentent des trou¬bles psychiques liées à la période de l’adolescence.

Monique PACOT : Directrice de la Villa Préaut. Educatrice spécialisée de forma¬tion. Elle a participé à la création de la Villa en 1982.
Jean Marc CAMPIUTTI : Psychologue clinicien, psychothérapeute, thérapeute de couple et famille. Directeur adjoint de la Villa, il exerce en cabinet libéral à Paris.