Maurice GODELIER – 06 décembre 2010

Disciple éminent et indépendant de Claude Lévi-Strauss, médaille d’or du CNRS, Maurice Godelier remet en cause la thèse selon laquelle la famille et la parenté constitueraient le fondement des sociétés humaines. C’est en observant les rapports économiques matériels et sociaux puis les rituels d’initiation qui étayent les mythes des tribus Baruya de Nouvelle Guinée qu’il propose une autre vision politico-religieuse de l’humain et publie « Les métamorphoses de la parenté », puis « Au fondement des sociétés humaines », élargissant ainsi sa recherche à l’ensemble des sociétés humaines connues.

« L’anthropologie est une expérience personnelle, elle suppose pour se développer que l’individu construise en lui un moi cognitif qui se différencie de son moi social et de son moi intime. Un moi cognitif qui se donne des concepts, des méthodes, des instruments qui permettent de comprendre l’altérité des autres et qui soit capable d’y renoncer s’ils ne s’appliquent pas ».

Ces quelques phrases nous invitent comme thérapeutes et chercheurs à partager cette expérience de l’altérité et à nous retrouver ce soir à ses cotés pour l’entendre nous parler de : parenté, filiation, naissance et leurs transformations contemporaines