S. D’AMORE – 22 avril 2013

 

Les couples et les familles, avec partenaires et parents LGBT (lesbiens, gays, bisexuels, transgenres), sont souvent passés sous silence dans l’approche systémique. Ce silence trouve ses racines dans l’hétérocentrisme qui a influencé la définition de couple, de fa¬mille et de relations familiales, ainsi que de leur « normalité » vs « pathologie ».
Qu’on soit chercheur ou clinicien, il est intéressant de prendre en considération l’impact de l’homophobie, de l’hétérosexisme, de l’hétéronormativité dans la vie quotidienne de ces couples, de ces familles et de leurs enfants. En particulier dans la consultation clini¬que, il semble important d’en évaluer leur degré de stress, d’ambiguïté relationnelle, d’homonégativité intériorisée, ainsi que de support social.
Dans le cadre de ce séminaire, nous aborderons les défis que les familles homoparenta¬les vivent quotidiennement et les questions qu’elles peuvent formuler au thérapeute de famille. A travers l’illustration d’un cas clinique d’une famille homoparentale recompo¬sée, nous réfléchirons sur l’importance d’une vision éco-systémique et sur la nécessité de créer un contexte de co-construction de nouvelles possibilités d’être et de faire fa¬mille.

Bibliographie :

D’Amore, S. (2010), Les nouvelles familles. Approches cliniques. Bruxelles, De Boeck
D’Amore, S. et autres (2011), L’homoparentalité recomposée entre l’élaboration des pertes et la construction d’une nouvelle famille : histoire d’une expérience thérapeutique, Cahiers Critiques de Thérapie Familiale et de Réseaux, n.47/2, pp.111-128
D’Amore, S. et autres (2013), Couples Homosexuels et Familles Homoparentales. Défis, Res¬sources et Perspectives pour la Thérapie Systémique, Thérapie Familiale (à paraître).